Au fil des siècles, les chats ont occupé une place spéciale dans le cœur des souverains et des communautés de par le monde. De l’Égypte ancienne à l’Europe médiévale, ces animaux gracieux et énigmatiques ont su charmer les rois et les reines, devenant parfois des symboles de pouvoir et de protection. Cet article explore les histoires fascinantes des chats dans les royaumes antiques et modernes.
Les chats vénérés en Égypte ancienne
L’importance des chats en Égypte ancienne ne saurait être sous-estimée. À cette époque, cet animal était considéré comme une créature divine incarnant Bastet, la déesse de la maison, de la maternité et de la protection. Les Égyptiens estimaient tellement leurs félins qu’ils allaient jusqu’à momifier leurs compagnons poilus pour leur vie après la mort.
Le rôle religieux des chats
Bastet était souvent représentée avec une tête de lionne ou de chat, symbolisant à la fois la force et l’affection protectrice. Des milliers de statuettes de cette déesse ont été retrouvées, prouvant l’importante signification religieuse des chats. Toute blessure infligée à un chat, même accidentelle, était sévèrement punie, montrant ainsi le statut sacré de cet animal.
Les chats dans la maison égyptienne
Outre leur aura divine, les chats étaient aussi réputés pour leurs aptitudes pratiques. Ils protégeaient les réserves de grain des rongeurs et contribuaient à la sécurité alimentaire de toute communauté. En raison de ces qualités, ils étaient fréquemment représentés sur les fresques murales et dans l’art funéraire. Un chat domestique assurait la prospérité et la sécurité du foyer.
Les chats dans la culture celtique et chez les Pictes
Dans les contrées celtes et particulièrement chez les Pictes, anciens habitants de l’Écosse actuelle, les chats jouissaient également d’une grande estime. Bien que moins documentées que celles des Égyptiens, les relations entre les Celtes et leurs félins n’en sont pas moins fascinantes.
Symbolisme chez les Pictes et Celtes
Les Pictes, connus pour leurs tatouages complexes et mystiques, incluaient souvent des motifs animaliers sur leur peau. Le chat était perçu comme un gardien des mondes spirituels, capable de se déplacer entre les dimensions. Dans la mythologie celtique, voir un chat noir pouvait être interprété comme un présage.
Utilité des chats dans les sociétés agricoles
Comme en Égypte, les chats eurent une fonction pratique significative pour les communautés agricoles celtiques. Leur talent pour chasser les nuisibles protégeait les récoltes essentielles. Cette coexistence symbiotique renforça la perception positive des chats au sein de ces régions.
Les chats dans les cours européennes médiévales
Durant le Moyen Âge, les cours des rois européens commencèrent à adopter les chats non seulement pour leur utilité mais aussi pour leur esthétique et leur charme. De nombreux rois et reines avaient des félins parmi leurs compagnons de palais.
Chats et croyances médiévales
Bien que les superstitions et les accusations de sorcellerie aient conduit à des périodes noires pour les chats, ceux qui réussissaient à atteindre les hauteurs royales trouvaient souvent refuge et adoration. Les chats noirs, en particulier, portaient une signification ambivalente : à la fois signe de protection magique et de malédiction potentielle.
Les châteaux et palais remplis de félins
Les cours royales abritaient souvent des colonies de chats destinées à contrôler la population de rongeurs dans les vastes palais. Certains rois et reines laissaient même leurs félins préférés errer librement dans les salles du trône. Les illustrations d’époque montrent combien ces animaux étaient intégrés dans la vie quotidienne royale.
Les chats royaux de l’époque moderne
Avec le temps, les chats continuèrent de monopoliser une place spéciale auprès des monarques modernes. Si leur rôle de préserver les provisions est devenu obsolète grâce aux avancées technologiques, leur présence apporta malgré tout confort et aisance dans le cœur des puissants.
Chats célèbres dans les cours contemporaines
- Royaume-Uni : Winston Churchill possédait lui-même plusieurs chats, dont son préféré, Jock, a gagné en notoriété. Le Premier ministre britannique avait spécifiquement stipulé que ce chat devait rester à Chartwell (sa résidence) après sa mort.
- Russie : Pierre le Grand, tsar de Russie, était accompagné d’un chat lors de ses longues heures de travail. La lignée est supposément maintenue dans la société élitiste russe à ce jour.
- Japon : Au Japon, la noblesse attachait également de l’importance aux chats. On raconte que le célèbre écrivain Yukio Mishima prit grand soin de ses chats, qui partageaient son intérieur oriental luxueux.
Chats de réception dans les demeures royales
Certains domiciles royaux modernes emploient encore des « chats de réception », une ancestrale tradition maintenant vue surtout comme charmante. Par exemple, la réintroduction de ce type de félin pourrait contribuer à restaurer l’harmonie dans les jardins et les propriétés royales encombrées de visiteurs, tout en servant une touche d’élégance et de continuité historique. Aux yeux de beaucoup, ces animaux rappellent les majestueuses imageries du passé tout en offrant une compagnie irrésistible aux résidents de ces lieux prestigieux.